Cette troisième étape de la Solitaire du Figaro restera à coup sûr dans les annales ! Parti de Dunkerque samedi 12 septembre, Fabien Delahaye a franchi la ligne d’arrivée ce mercredi à 19h 05 minutes et 29 secondes en 9e position. Plus de 4 jours en mer qui auront offert beaucoup de rebondissements, en raison notamment d’un vent très faible voire absent, de nombreuses transitions, des courants présents sur l’ensemble du parcours et des algues omniprésentes, véritables plaies pour les skippers qui doivent faire des marches arrière ou pire plonger pour les enlever et ne pas perdre de terrain sur leurs concurrents.
Après un mauvais départ, le skipper de Laboratoires Gilbert n’a cessé de grappiller place après place pour se retrouver dans le trio de tête encore ce matin. Et même s’il se fait doubler par un petit groupe ayant choisi de passer sous Belle Ile dans le dernier segment, Fabien Delahaye peut se réjouir de sa gestion de la course et des beaux coups qu’il a joués. Il se classe désormais 6e au classement général provisoire, à 1 heure 31 minutes et 17 secondes du leader. Une dernière étape l’attend dès samedi : une boucle de 24 heures au départ et à l’arrivée de Saint Nazaire. La Solitaire du Figaro est loin d’être terminée !

 

« Cette étape était folle ! Il y avait un coup à ne pas rater : le dernier. Ma nuit s’était bien passée donc ce matin je suis arrivé bien placé à Belle Ile, on était au près, la météo annonçait du Nord-Est, la route directe semblait la mieux indiquée. Rien ne donnait envie d’aller sous Belle Ile, avec le dévent. Je ne me suis jamais posé la question de passer à cet endroit-là jusqu’à entendre le classement à la fin et qu’on m’explique par où était passé Fred Duthil et les autres !

 

J’ai pris un très mauvais départ à Dunkerque, il a fallu se remobiliser et, coup après coup, je suis revenu dans le paquet. A chaque transition je gagnais un peu de terrain. J’ai bien joué, je me repositionne bien après le Fromveur à la bouée de l’Occidentale de Sein j’avais une super vitesse, j’ai doublé tout le monde un par un en deux heures. Il n’en restait plus que deux devant moi. Et là une transition de plus parmi les nombreuses présentes sur cette étape… C’est déjà bien revenu cette nuit. Je m’étais volontairement placé un peu haut, proche de Penmarc’h et des Glénan, en prévision du final. Ça a payé ce matin, mais ensuite il a fallu jouer de cette transition de molle compliquée.

 

Je ne suis pas mécontent de cette 9ème place parce qu’il y avait vraiment beaucoup à perdre sur cette étape. J’étais dans le paquet de tête, il a fallu que certains derrière tentent un coup de poker, c’est passé, tant mieux pour eux. Il faut savoir être bon dans ce genre de coup et ils l’ont été. »