Initialement prévu dimanche 9 mai mais reporté par la direction de course en raison des conditions météo attendues dans le golfe de Gascogne, le départ de la Transat en double Concarneau-Saint Barthélémy sera donné ce mercredi 12 mai à 19h. Fabien Delahaye et Anthony Marchand ont profité de ces 72 heures supplémentaires pour vérifier une nouvelle fois le matériel et surtout peaufiner leur analyse météo avant le grand saut vers les Antilles. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les premières heures vont être toniques ! Le skipper du Figaro Groupe Gilbert explique.

 

Fabien, quelle va être la météo du départ et des premières heures de course ?

« Le départ va être musclé ! Les 24 premières heures vont être compliquées : on s’attend à 30 nœuds de vent au près dans la nuit de mercredi à jeudi… On va se faire cueillir, il va falloir être solide la première nuit.
Le vent sera puissant dans le golfe de Gascogne, la trajectoire va être importante, notamment pour déterminer notre route par rapport à un centre dépressionnaire qui va nous passer dessus. Il faudra donc choisir son camp assez rapidement dans la traversée. Ensuite nous allons croiser une dorsale au niveau du cap Finisterre avant de retrouver une dernière dépression puis de pouvoir tracer plein Sud vers les Canaries. Là seulement on pourra profiter des alizés portugais sous l’anticyclone au portant soutenu. En bref, il va y avoir du boulot avec des conditions sympas et pas mal d’opportunités stratégiques ! »

 

Comment actualisez-vous les fichiers météo une fois en course ?

« Contrairement à la Solitaire du Figaro, ici nous avons le droit de recevoir des fichiers météo. Grâce à notre Open Port, sorte de grosse antenne satellite, et à un téléphone branché à l’ordinateur, nous disposons d’une petite connexion internet qui nous permet de charger des fichiers météo de petite taille. Quatre fois par jour, à chaque sortie de modèle, nous irons donc récupérer ces fichiers qui nous permettrons de retravailler la stratégie, la trajectoire et d’anticiper les prochaines heures en termes de météo. Ces fichiers sont forcément moins précis que ceux que l’on peut charger à terre car ils sont plus légers pour que l’on puisse les recevoir mais ils sont très utiles ! Ensuite nous ferons notre analyse chacun de notre côté puis confronterons nos points de vue et prendrons les décisions ensemble. L’idée est d’avoir une réelle construction critique, d’exprimer nos avis, pour établir une meilleure stratégie que si on était seul à bord. »