Fabien Delahaye s’est classé 9e de La Drheam-Cup ce mardi 21 juillet à 17h24 à La Trinité sur mer, après deux jours 4 heures 24 minutes et 12 secondes de course. Parti le 19 juillet de Cherbourg, le skipper de Loubsol comptait sur cette nouvelle course pour valider certains réglages et s’entraîner grandeur nature en vue de La Solitaire du Figaro. Le parcours et les conditions météo ont offert une confrontation enrichissante qui a permis au Normand de continuer à encore mieux appréhender son Figaro Bénéteau 3.

Fabien, comment s’est passée cette Dhream Cup ?

C’était une nouvelle fois un très bon exercice ! On a eu quelques bords que l’on n’avait encore jamais connus en Figaro Bénéteau 3, par exemple du portant avec beaucoup d’empannages à réaliser dans 18-25 nœuds de vent, ça envoyait bien ! Ça permet de peaufiner l’aisance à bord du bateau, c’est très bien. On a fait un peu toutes les allures, avec une tendance dominante de portant-reaching et peu de près. J’ai donc beaucoup utilisé le gennaker ; c’est une bonne chose car je n’étais pas à l’aise à cette allure lors de la Solo Maître Coq. Je suis satisfait car j’ai eu de bonnes phases, j’ai fait de bons bords. Et j’ai fait plusieurs siestes de 15 minutes, ce que je n’avais pas réussi à faire lors de la Solo Maître Coq.

Quel bilan tires-tu après une bonne nuit de sommeil ?

C’était une bonne course d’entraînement et de mise au point. Je suis vraiment content de ma vitesse, c’est de bon augure pour la Solitaire. Je pourrais être mieux placé au classement général mais je ne suis pas distancé par la tête, c’est une bonne chose. J’ai fait des bêtises que j’ai identifiées, ce qui veut dire que c’était une vraie bonne course d’entraînement et de préparation qui permet les erreurs aujourd’hui pour ne pas les refaire ensuite. C’est de l’expérience qui permet de revenir un peu plus fort à chaque fois. On enquille aussi des situations qu’on n’a jamais connues, des bords, des repères, c’est super intéressant de le faire. Je suis rassuré sur ma vitesse, je monte en puissance pour la Solitaire, c’est parfait.

On parle souvent du niveau des Figaristes, ça s’est encore vérifié cette fois-ci ?

Il est évident que ça fait peu d’erreurs sur l’eau, ça navigue super bien, tout le monde est affûté. Le niveau est incroyable, les skippers en forme sont toujours devant, il y a peu de surprises. En Figaro Bénéteau 2 il y avait plus de place pour tout le monde, c’était plus dur de faire des écarts, ça se jouait beaucoup en vitesse, sur des petits détails. Aujourd’hui le Figaro Bénéteau 3 est très technique, il ne pardonne pas les mauvais réglages, il faut être dessus bien plus qu’avant car il peut y avoir de gros écarts de vitesse. Ce nouveau bateau est vraiment très exigeant du début à la fin et les écarts peuvent être énormes. De mon côté je suis toujours dans le bon paquet avec peu d’écart à l’arrivée et n’oublions pas que la Solitaire du Figaro est une course au temps. Je sais où et pourquoi j’ai perdu du temps, ça ne peut qu’être enrichissant pour la suite. Il faut maintenant que je sois plus à l’aise et plus meneur, plus sûr de mes choix et concentré sur ma confiance.